C'est quoi le JOC ?
La J.O.C, c’est la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, un mouvement d’actions apostolique qui rassemble tous les jeunes chrétiens (garçons et filles) de toutes classes sociales confondues, unies et solidaires à un idéal commun : la question du travail. Il s’agit d’une association des laïcs engagés issus du monde du travail.
Le terme « Ouvrière» désigne l’aptitude à servir dans le champ du Seigneur, tel que nous sommes tous Ouvriers du Christ à l’instar du Prêtre, ou du Laïc engagé, du chrétien issu aussi bien du secteur formel que du secteur informel de notre société
Et, la notion de « Jeunes Chrétiens » est relative à ce que nous disons tous « Notre Père qui ès aux cieux …», nous reconnaissons notre petitesse et notre fragilité d’enfant de Dieu. Mieux, l’Ecclésiaste (12 : 1) nous dit « Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse ». Mais qui est ce jeune homme ?C’est bien chacun de nous.
En 2017, cela fera 80 ans que la J.O.C. existe en Côte d’Ivoire, et les défis à relever sont énormes en tant qu’héritiers de ce mouvement qui nous a été confié par son Fondateur «feu» Mgr Joseph Léon CARDIJN (13/11/1882 - 24/07/1967)
Sur l’intuition, la foi et l’initiative d’un jeune prêtre catholique, homme d’action animé et énergétique, le Père Joseph Léon CARDIJN soutenu par un groupe de jeunes travailleurs est né le mouvement de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne en 1925 en Belgique.
Lisons un extrait de la vie dévouée du Père Joseph Léon CARDIJN à la création et à l’expansion de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne « JOC »br
" Une nuit dans une petite ville de Halle, en Belgique, un petit garçon appelé Joseph descendit en bas où sa mère et son père évoquaient son avenir et leur annonçait instamment qu'il voulait poursuivre ses études et devenir prêtre. Dans les années ultérieures, il n'a jamais oublié leur réponse généreuse et le sacrifice que cela signifiait pour eux en tant que travailleurs pour soutenir son appel. Sur la mort de son père en 1903, Joseph CARDIJN, maintenant au séminaire majeur, s'est engagé à se donner entièrement au service des gens de la classe ouvrière. Cette appréciation de la foi et de la générosité de ses parents a été combinée avec la douleur qu'il a éprouvée pour voir l'effet de la vie professionnelle sur ses amis qui sont allés directement dans les usines de l'école et avec sa sensibilité aux conditions déplorables de la vie professionnelle subies par les jeunes travailleurs sa première paroisse à Laeken près de Bruxelles en 1912.
Le père CARDIJN était un homme d'action animé et énergique. Il n'a pas attendu que les jeunes soient venus chez lui et, en raison de son attention aux réalités de la vie professionnelle et familiale, il ne s'est pas assis au presbytère en regrettant l'absence de jeunes de l'église dimanche. Il se mêlait aux travailleurs reliés à la maison dans les rues et apprit de plus en plus sur leur situation. Il a ensuite été en mesure de mettre en place de petits «cercles d'étude» dans lesquels, au début, les jeunes femmes pourraient partager leurs expériences et rechercher des solutions pour les défis auxquels ils étaient confrontés au travail, à la maison, parmi leurs amis et dans leur quartier. Bientôt, les garçons cherchaient à bénéficier de cette expérience et formaient leurs propres groupes. Ces années ont été une période d'activité et d'expérimentation incessantes. Le Père CARDIJN n'était pas un simple théoricien. Il était également prêt à essayer de nouvelles méthodes à maintes Reprises jusqu'à ce qu'ils atteignent de vrais résultats formatifs.
La Première Guerre mondiale n'a pas interrompu ses efforts même si, à deux reprises, il était emprisonné pour des activités patriotiques. Au cours des plusieurs mois, il a passé dans les cellules de la prison, il a pu méditer sur ses expériences et décrire les méthodes pratiques de formation apostolique pour les jeunes travailleurs. Finalement, en 1924, avec trois des premiers leaders de Laeken, Ferdinand TONNET, Paul GARCET et Jacques MEERT, le Père Joseph CARDIJN a créé une organisation qui répondrait spécifiquement aux besoins des jeunes travailleurs, le mouvement des jeunes travailleurs chrétiens.
La Seconde Guerre mondiale a entravé les progrès de la JOC qui s'est répandue dans toute la Belgique et dans de nombreux autres pays en Europe. Le père CARDIJN a de nouveau été emprisonné pour son opposition à la philosophie nazie et deux des premiers leaders sont morts dans des camps de concentration. Lorsque la paix est enfin arrivée en Europe, le développement du Mouvement a repris et, dans les années 1950, s'est répandu dans le monde entier. En 1957, la première équipe
internationale a été formée dans le cadre d'un rassemblement international à Rome. Dix ans plus tard, le fondateur de la JOC, maintenant cardinal Joseph CARDIJN, est décédé à l'âge de 84 ans, après avoir visité le Mouvement dans tous les continents.
En 1975, une nouvelle Déclaration de principes a été élaborée lors du Conseil international de la JOCI (JCT) à Linz qui a provoqué la protestation et la division parmi les mouvements membres. Après dix ans de débat interne non résolu, une nouvelle coordination internationale a été formée (ICYCW) en 1986 afin de rétablir les principes et la méthode originels du Mouvement. Cela a ensuite été reconnu par l'Église comme la promotion de la forme authentique de la JOC conformément à la vision originale de son fondateur, Joseph CARDIJN.
Lorsque le père CARDIJN a commencé son premier petit groupe de jeunes travailleurs il y a plus de 80 ans, il leur a dit: «Nous nous proposons de conquérir le monde.».
La J.O.C est née pour défendre les droits du travailleur, en combattant l’injustice sociale et l’exploitation des ouvriers au temps de la révolution industrielle du XIXe siècle. Ce combat a toujours été mené au regard de la parole de Dieu, contrairement aux Syndicats qui luttent au regard des textes et des lois étatiques/législatifs.
Aujourd’hui, la J.O.C se propose d’être un lieu de rencontres et d’échanges, aux portes constamment ouvertes. La J.O.C se développe dans un contexte multiforme, là où existe et exerce le moindre travailleur. Ensemble, nous discutons, réfléchissons et agissons, au mieux, pour changer et améliorer ce qui ne va pas autour de nous.
Toutes les dimensions de la vie sont touchées et traitées : la question du travail, la question des projets, la question de l’amour, la question de la famille...
La JOC, c’est le souffle nouveau !
Toute personne en âge de travailler ou qui travaille déjà, de toutes classes sociales confondues. Que tu sois du secteur formel (administration publique, employé du privé, etc.) ou du secteur informel (stagiaires, recherche d’emploi, employés du tertiaire, menuisier, maçon, et autres), la J.O.C. est ton mouvement dans l’église.
Nous voulons pour preuve le Président qui est Informaticien et son Adjoint est Débrouillard, le Secrétaire qui est en quête d’emploi et la Trésorière Fonctionnaire, le Conseiller en activité à la zone industrielle de Yopougon et le Vice-Président au Ministère de l’Economie et des Financiers, puis la Trésorière Adjointe est Secrétaire. C’est dire que tous les corps de métiers se retrouvent à la J.O.C. Nous t’y attendons !
C’est l’occasion de t’inviter, toi qui lis cette brochure, en ce jour de bénédiction du Seigneur, à ne pas hésiter sur la question de ton adhésion à un mouvement dans l’église, en l’occurrence à la J.O.C, c’est notre mouvement commun pour une paroisse famille plus vivante, à l’instar de notre slogan
J.O.C Union - J.O.C Solidarité.
Les termes | Au niveau du Diocèse | Au niveau de la JOC |
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Au bureau national | Président National | Responsable National |
Au bureau du diocèse | Président Diocésain | Responsable Fédéral |
Au bureau de paroisse | Président Paroissial | Responsable Equipe de Base |
Le Diocèse | le Diocèse | la Fédération |
Le Bureau | Bureau Diocésain | Bureau Fédéral |
Le premier responsable | Président Diocésain | Responsable Fédéral |
Les membres du bureau | Les membres du bureau | les RST (Responsable, Secret, Tréso.) |
La paroisse | La Paroisse | L'equipe de base |
Les militants | les membres de groupe | les Jocistes |
Ouverture de l’année | Rentrée pastorale | Lancement des activités |
Le mouvement est né en Côte d’Ivoire en 1937 sous l’impulsion de « feu » le Révérend Père Paul REY à la paroisse Sainte Jeanne d’ARC de Treichville.
Pour la petite histoire, le Père Paul REY est arrivé en Côte d'Ivoire le 2 décembre 1929, où il est affecté à Dabou, dans le vicariat apostolique d'Abidjan. En 1931, il termine la construction de l'église de Tiassalé. En 1933, il est affecté comme Vicaire à la mission Saint-Paul d'Abidjan. A cette époque, la mission abrite une école primaire qui accueille près de six cents élèves.
En 1936, le père Rey est chargé d'ouvrir la seconde mission d'Abidjan, la paroisse Sainte-Jeanne d'Arc de Treichville. Sa paroisse rassemble toute l'intelligentsia africaine du pays : infirmiers, douaniers, professeurs, gendarmes, instituteurs, cordonniers, menuisiers, maçons, plombiers, etc.
Afin de favoriser l'apostolat par les laïcs, il introduit l'Action Catholique qui faisait alors ses premiers pas en Europe. Il lance la JOC. La JOC, très vivante, est bien connue dans tous les quartiers. La JOC prend une certaine ampleur telle qu’à la demande du Vicaire apostolique, il lance aussi, en décembre 1937, un mensuel catholique : La Côte d'Ivoire chrétienne.
C’est ainsi que la JOC se développa dans un contexte industriel et ouvrier de manière fulgurante et devint rapidement un mouvement de masse influençant la création des mouvements d’actions catholiques spécialisés par milieux d’activités dans l’Eglise.
La méthode spécifique de la JOC est essentielle pour atteindre son but et rendre effective sa
responsabilité pour l'évangélisation décrite dans «Les fondements du mouvement».